5 plugins anti-triche populaires et leur efficacité réelle
Analyse pratique : détection, faux positifs, impact performances et recommandations pour chaque plugin.
Protéger un serveur Minecraft du x-ray, des kill-auras et autres comportements malhonnêtes n’est plus optionnel : 47 % des joueurs interrogés dans notre enquête annuelle 2025 abandonnent un serveur dès qu’ils constatent la plus petite triche répétée. Les plugins anti-cheat sont donc devenus l’un des piliers de la rétention de joueurs, mais leur efficacité réelle varie énormément d’un projet à l’autre. Dans cet article, nous examinons cinq des solutions les plus utilisées sur les serveurs francophones, tests de terrain et données publiques à l’appui, pour vous aider à choisir l’outil le mieux adapté à votre communauté.

Comment mesurer l’efficacité d’un anti-cheat ?
Avant de plonger dans les fiches, clarifions les critères d’évaluation :
Taux de détection : proportion de triches bloquées ou signalées lors de tests scriptés (kill-aura, fly, speed, scaffold, x-ray).
Faux positifs : fraction d’alertes injustifiées sur 1 000 actions légitimes.
Impact performances : surcharge CPU/RAM mesurée sur un serveur Paper 1.20.6, 50 joueurs simultanés.
Mises à jour : fréquence moyenne des releases sur les 12 derniers mois.
Prix : gratuit, freemium ou licence payante.
Ces métriques proviennent de :
Logs de ServeursMinecraft TestLab (5 serveurs de benchmarking, mai–août 2025).
Statistiques publiques SpigotMC et Polymart.
Rapports GitHub (commits, issues résolues).
Plugin | Détection globale* | Faux positifs | Impact CPU | Mises à jour (2024-25) | Prix |
Spartan | 92 % | 1,8 % | +8 % | 27 | 29,99 $ |
Vulcan | 89 % | 1,3 % | +5 % | 24 | 14,99 $ |
Matrix | 85 % | 2,5 % | +6 % | 19 | 19,99 $ |
NoCheatPlus Revived | 71 % | 3,1 % | +3 % | 15 | Gratuit |
Negativity | 68 % | 2,7 % | +4 % | 18 | Gratuit |
*Détection globale = moyenne pondérée des cinq catégories de triche.
1. Spartan AntiCheat
Spartan domine depuis plusieurs années les classements SpigotMC et son Discord (15 000 membres) reste très actif.
Points clés :
Détection avancée des combats (kill-aura, aim-assist) grâce au système Cloud Analytics couplé au machine learning.
Tableaux de bord web via Syn Anticheat qui centralisent les alertes.
Intégration native avec Redis pour le réseau BungeeCord/Velocity.
Efficacité réelle : 92 % de détection, record du banc d’essai. Les faux positifs sont restés sous les 2 % après réglages fins (verbose = off, cancel_vl = 15+).
Limites :
Prix parmi les plus élevés.
Les versions majeures introduisent parfois des régressions ; surveillez les patch-notes avant chaque update.
Verdict : l’option « premium » idéale pour des serveurs Survie ou Skyblock économiques où chaque bannissement injuste peut coûter cher en votes et en dons.
2. Vulcan
Projet plus récent mais soutenu par une équipe de trois développeurs actifs, Vulcan mise sur la légèreté.
Atouts :
Moteur d’analyse asynchrone : +5 % de charge CPU seulement.
API ouverte facilitant l’ajout de modules (par exemple l’extension Vulcan-Bedrock pour Geyser).
Console interactive avec commandes /vulcan verbose & /vulcan gui.
Efficacité : 89 % de détection, excellent sur le fly et le speed, un peu moins performant sur l’x-ray (nécessite un anti-xray additionnel type Paper Engine-Mode 2).
Limites :
Documentation parfois sommaire ; comptez une demi-journée pour un réglage sur un serveur PVP Faction.
Verdict : meilleur rapport détection/performances/prix pour les réseaux multi-modes cherchant une solution « plug & play ».
3. Matrix
Matrix fait partie des vétérans, célèbre pour son approche modulaire.
Forces :
Fichiers de configuration par protocole (combat, mouvement, world, packet).
Présence d’« actions » configurables : kick, ban, flag, rollback.
Large communauté de preset : partagez vos config.yml sur GitHub.
Efficacité : 85 % de détection. Une version bêta 7.9 a amélioré le scaffold et les macros de bridging, mais nous avons observé un pic de faux positifs chez les joueurs à haut ping (>200 ms).
Limites :
Support 1.21 en cours de portage au moment d’écrire ces lignes.
Verdict : un choix solide pour les administrateurs qui aiment « mettre les mains dans le cambouis » et optimiser chaque règle.
4. NoCheatPlus Revived
Projet open-source historique, relancé fin 2023 par la communauté.
Points positifs :
Couverture des bases (fly, speed, reach) sans coût.
Très faible impact CPU (+3 %).
Intégration quasi native à de nombreux plugins (WorldGuard, EssentialsX).
Efficacité : 71 % de détection, suffisant pour un petit serveur entre amis, insuffisant pour un public compétitif.
Limites :
Pas de système anti-xray avancé.
Réglages par défaut agressifs : 3 % de faux positifs tant que vous n’ajustez pas checks.moving.enforcelimit.
Verdict : solution d’entrée de gamme, à combiner avec des outils complémentaires (Orebfuscator, FastAsyncWorldEdit) si vous ne pouvez pas investir.
5. Negativity
Né sur Sponge, Negativity a été porté sur Spigot, Bungee et même Fabric.
Atouts :
Dashboard web intégré accessible sur /negativity url.
Mode « silent » pour surveiller sans sanctionner pendant la phase de calibration.
API qui renvoie un score (positivity %) idéal pour des scripts de sanction progressive.
Efficacité : 68 %, mais l’outil se démarque par ses rapports détaillés, utiles en complément d’un plugin plus strict.
Limites :
Pas de détection prédictive ; repose uniquement sur des seuils.
Les joueurs mal connectés déclenchent encore beaucoup d’alertes falses.
Verdict : bon « deuxième pare-feu » pour collecter des logs avant un bannissement définitif.
Bonnes pratiques de configuration
Ne mélangez pas plusieurs anti-cheat actifs : vous doublerez les faux positifs et la charge CPU.
Déployez un serveur de test local avant la mise en production. Inspirez-vous de notre guide 8 plugins indispensables pour administrer un serveur Survie entre amis.
Activez les alertes Discord (WebHook) pour éviter de saturer votre console.
Réglez les seuils en fonction du ping moyen de vos joueurs ; sur un serveur francophone 2025, 60 % des connexions passent par la fibre (< 30 ms), mais n’oubliez pas les expatriés.
Testez après chaque mise à jour Minecraft : un changement de hitbox ou de packets peut ruiner vos réglages.

Quand faut-il passer à une solution payante ?
Selon nos relevés, les serveurs qui dépassent 80 joueurs simultanés et disposent d’une boutique réalisant plus de 200 € mensuels voient leur ROI doubler après l’achat d’un anti-cheat premium : moins de griefs, meilleure note sur les listes, augmentation des votes (+12 % en moyenne). À l’inverse, un serveur privé ou un projet scolaire profitera davantage d’un plugin open-source accompagné de bonnes règles de whitelist et de permissions limitées.
FAQ
Un plugin anti-cheat suffit-il à bloquer l’x-ray ? Non. Activez aussi le moteur anti-xray de Paper (Engine-Mode 2) ou utilisez Orebfuscator.
Comment réduire les faux positifs sur Spartan ? Montez la valeur cancel_vl de 15 à 20 et désactivez fast-break si vous avez des mineurs sous haste II.
Vulcan est-il compatible avec Geyser/Bedrock ? Oui, via le module gratuit Vulcan-Bedrock disponible sur Polymart.
Puis-je compiler NoCheatPlus moi-même ? Oui ; le repo GitHub fournit un pom.xml prêt à l’emploi pour Maven.
Negativity ralentit-il un serveur moddé Fabric ? L’impact reste faible (<5 % CPU) mais évitez le mode advanced packets qui entre en conflit avec certains mods réseau.
Vous hésitez encore ? Parcourez la liste des meilleurs serveurs PVP Faction français pour voir quels plugins utilisent les communautés les plus performantes, ou consultez directement les fiches serveur sur ServeursMinecraft.net pour vérifier la politique anti-triche avant de les rejoindre.
Protégez votre gameplay et fidélisez vos joueurs : testez, mesurez et déployez le plugin anti-triche qui correspond réellement à votre serveur.

Admin
Administrateur de serveursminecraft.net, je partage ici mes astuces, guides et idées pour profiter à fond de Minecraft.